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Une planète en souffrance




C'est officiel, nous avons dépassé les 8 milliards d’humains depuis le 15 novembre dernier. Et notre démographie avance à une vitesse jamais égalée vers les 10 milliards. Ces chiffres ont été évoqués lors de la COP 27 réunissant les principaux dirigeants des États au chevet de notre planète en souffrance à Charm El-Cheikh, au bord de la mer Rouge, en Égypte. Il a été rappelé qu’il faudrait au moins cinq planètes comme la Terre si les habitants des pays du Sud adoptaient le même rythme de consommation de ceux du Nord. Selon les spécialistes, il est impossible de modifier la trajectoire démographique. De toute façon, le malthusianisme n’a jamais été une solution opérante. Pour nous en sortir, nous devons obligatoirement modifier nos modes de vie. Les pays dits du « Nord » qui, imputés d’une dette écologique après plus de deux siècles d'une pollution massive et inconsidérée, doivent donner l’exemple. Mais les pays du Sud dont le droit au développement ne peut être remis en question doivent être aidés au nom de la dette écologique pour suivre des modèles vertueux. Il n’y a pas le choix. La Coupe du monde de football organisée au Qatar a ouvert de vives polémiques sur son bilan écologique. Nous sommes tous embarqués dans le même vaisseau qui navigue dans les eaux agitées de la nouvelle ère dite de l’anthropocène. L’humain a réussi à modifier en quelques siècles seulement les conditions climatiques que fait la géologie durant plusieurs millions d’années. La tournure est inquiétante. Toute rupture d’étanchéité du vaisseau qui abrite la seule planète habitable de l’univers connue à ce jour serait fatale pour l’humanité. Les sujets de discorde amenant aux guerres nous font courir un danger sans précédent. Nous devons tout au contraire être puissamment et consciemment solidaires pour sauver la vie si singulière telle que nous la savourons encore aujourd’hui.

Mohammed Colin le Mardi 13 Décembre 2022


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Edito

Notre humanité entre l’IA et le carbone

Mohammed Colin - 12/06/2023
Pierre Boulle, auteur de La planète des singes, n’a pas eu le loisir de pianoter sur les smartphones mais sa vision d'une humanité qui régresse au stade de l’animal illustre bien les inquiétudes que génèrent aujourd’hui les technologies. Avec ChatGPT, c’est qu’à force de tout déléguer, en particulier notre réflexion, on peut craindre de s’affaiblir cérébralement. Bien sûr, certains diront que c’est une vieille rengaine dans l’histoire des technologies de l’information et de la communication. Des débats similaires sur le passage des cultures orales aux cultures écrites animèrent les échanges des élites d’autrefois. Socrate attribuait la primauté au propos oral sur l’écrit par exemple. Se questionner ne signifie pas refouler les évolutions techniques. C’est au contraire aider à penser le cadre pour une bonne intégration des outils. Dans le cas des IA, la venue de ChatGPT offre une nouvelle perspective pour réfléchir collectivement sur ce qui fonde notre humanité.  Au moment où sont écrites ces lignes, Paris accueille les nations du monde pour trouver des solutions contre la pollution des matières plastiques. La conception d’un traité juridique est à l’ordre du jour. « Si nous n'agissons pas, il y aura en 2050 plus de plastique que de poissons dans les océans », alerte la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna. Une calamité telle qu'elle fait émerger un septième continent en plein océan Pacifique que pourrait observer la Saoudienne Rayyanah Barnawi, première femme arabe à aller dans l’espace et à réaliser que cette matière « miracle »  issue des industries pétrolières de l’après-Seconde Guerre Mondiale est devenue, 70 ans après, un fléau planétaire. N’attendons pas ce temps pour faire cet horrible constat avec l’industrie du numérique. Vitalik Buterin, fondateur de la blockchain d'Ethereum, seconde cryptomonnaie après le Bitcoin, annonce vouloir réduire de 99 % sa production énergique. C’est un très bon signal.