C'est officiel, nous avons dépassé les 8 milliards d’humains depuis le 15 novembre dernier. Et notre démographie avance à une vitesse jamais égalée vers les 10 milliards. Ces chiffres ont été évoqués lors de la COP 27 réunissant les principaux dirigeants des États au chevet de notre planète en souffrance à Charm El-Cheikh, au bord de la mer Rouge, en Égypte. Il a été rappelé qu’il faudrait au moins cinq planètes comme la Terre si les habitants des pays du Sud adoptaient le même rythme de consommation de ceux du Nord. Selon les spécialistes, il est impossible de modifier la trajectoire démographique. De toute façon, le malthusianisme n’a jamais été une solution opérante. Pour nous en sortir, nous devons obligatoirement modifier nos modes de vie. Les pays dits du « Nord » qui, imputés d’une dette écologique après plus de deux siècles d'une pollution massive et inconsidérée, doivent donner l’exemple. Mais les pays du Sud dont le droit au développement ne peut être remis en question doivent être aidés au nom de la dette écologique pour suivre des modèles vertueux. Il n’y a pas le choix. La Coupe du monde de football organisée au Qatar a ouvert de vives polémiques sur son bilan écologique. Nous sommes tous embarqués dans le même vaisseau qui navigue dans les eaux agitées de la nouvelle ère dite de l’anthropocène. L’humain a réussi à modifier en quelques siècles seulement les conditions climatiques que fait la géologie durant plusieurs millions d’années. La tournure est inquiétante. Toute rupture d’étanchéité du vaisseau qui abrite la seule planète habitable de l’univers connue à ce jour serait fatale pour l’humanité. Les sujets de discorde amenant aux guerres nous font courir un danger sans précédent. Nous devons tout au contraire être puissamment et consciemment solidaires pour sauver la vie si singulière telle que nous la savourons encore aujourd’hui.