Douze ans après la création du Conseil français du culte musulman, François Hollande a pointé la semaine dernière toutes les questions non résolues, et que le CFCM aujourd’hui, avec l’Etat doit urgemment affronter.
L’idée, en 2003 était qu’en organisant le culte musulman, naitrait peu à peu un islam de France. Un islam de France évidemment entièrement compatible avec les valeurs de la république française. Mais l’idée aussi, sous-jacente, était qu’au-delà de l’organisation du culte, cette instance pourrait à terme représenter tous les musulmans de France, comme s’ils n’étaient qu’un bloc, d’un seul islam, croyants et non croyants.
Espoirs déçus donc… le CFCM n’a certes pas transigé avec les valeurs de la république, mais il n’a pas su faire émerger un islam hexagonal. faute de volonté sans doute, faute de moyens aussi, il reste aujourd’hui largement sous influence de pays extérieurs. Incapable de former des imams « républicains », il s’est également coupé peu à peu du terrain, mais aussi des nouvelles générations. Des jeunes générations de musulmans qui aujourd’hui cherchent parfois plus facilement des réponses sur internet et sur les réseaux sociaux qu’à la mosquée en bas de chez eux.
Alors, de qui aujourd’hui, le CFCM est il la voix ? Qui représente-t-il ? Comment peut-il et doit-il se réformer pour mieux organiser tout ce qui relève du culte? A-t-il vocation à faire plus ?
Invités :
Bernard Godard, ancien chargé de mission au Bureau central des cultes du ministère de l'Intérieur. Il a participé à la création du CFCM.
Mourad Latrech, co-fondateur de Saphirnews.com et de Salamnews, le premier mensuel gratuit des cultures musulmanes
En duplex d’Avignon : Mohammed Moussaoui, Président d'honneur du CFCM et Président de l'Union des Mosquées de France (UMF)