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Lina Lamara « Sur scène, tu deviens ce que tu racontes »



Chanteuse et comédienne, Lina Lamara transporte son public sur l’autre rive de la Méditerranée. Par le biais de sa grand-mère, Lina dévoile avec pudeur un peu d’elle. Et si la beauté était aussi une question de transmission ?



Quel est votre geste bonne humeur de bon matin ?

Un grand verre d’eau citronné pour remettre les compteurs à zéro. J’ai l’impression que mon corps appelle l’eau, qu’il en a besoin pour être en vie et bien fonctionner toute la journée. Et puis cette dose d’hydratation, je la retrouve aussi dans la crème fraîche de Nuxe [1], avec ses notes de fleurs d’oranger qui me ramènent aux gâteaux de mon enfance.

Côté cheveux, comment prenez-vous soin de vos jolies bouclettes ?

J’utilise le shampoing brunette John Frieda [2] pour maintenir mon brun, cette couleur qui correspond bien à mon caractère : à la fois
sauvage et rital, mais qui sait aussi être sobre. Pour faire pousser mes cheveux, je les badigeonne d’huile de ricin [3] en masque, que ma mère me rapporte spécialement d’Algérie.

En parlant glamour, vous vous rattrapez sur le maquillage ?

Je me maquille peu mais j’aime avoir un teint éclatant, alors je ne me sépare jamais de ma crème de jour teintée Caudalie [4] pour uniformiser. Le maquillage doit révéler ce qu’on a et non pas transformer. J’aime utiliser des marques bio comme Couleur Caramel [5], cette idée que, pour se faire belle, il ne faut pas que cela coûte quelque chose à la Nature.

Votre rôle est assez physique sur scène, vous devez vous astreindre à une routine sportive pour tenir le coup ?

J’ai l’impression d’avoir fait un marathon chaque soir, j’ai des courbatures de partout. Mais je décompresse et me ressource avec le yoga bikram [6] que je pratique trois fois par semaine et qui consiste à enchainer 26 positions dans une salle chauffée à plus de 40 °C et avec 50 % d’humidité. Ce sont des séances très éprouvantes, mais c’est un vrai bienfait pour le corps et le mental. Je pratique aussi la course à pied. Quand je voyage, je commence toujours par un footing matinal, je découvre alors la ville sous un autre angle, quelque part en Algérie, en Italie ou en Andalousie.

En tant que comédienne, vous avez un rapport au corps totalement décomplexé ; est-ce un travail difficile ?

Sur scène, tu ne peux pas te regarder le nombril, tu deviens ce que tu racontes. La scène aide beaucoup à prendre confiance en soi, c’est une sorte de conversation avec soi-même. Et puis les gens ne peuvent pas t’aimer si tu ne t’aimes pas. En vrai, dans la vie, je suis tout le contraire, je ne suis pas si à l’aise que cela… J’ai cependant appris à investir ma féminité autrement, notamment grâce à un rôle où je devais jouer une belle dame, j’ai aimé être coquette, à la manière des femmes des années 1950.

Vous trouvez-vous belle ?

La beauté, c’est tellement subjectif, c’est surtout une question de charme. Cela peut être un sourire qui te donne envie de sourire en retour ou bien des yeux qui pétillent. On dit souvent que je ressemble à ma mère : comme je la trouve magnifique, alors, oui, je me sens
belle !

Karima Peyronie le Jeudi 3 Mars 2016

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Edito

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Mohammed Colin - 12/06/2023
Pierre Boulle, auteur de La planète des singes, n’a pas eu le loisir de pianoter sur les smartphones mais sa vision d'une humanité qui régresse au stade de l’animal illustre bien les inquiétudes que génèrent aujourd’hui les technologies. Avec ChatGPT, c’est qu’à force de tout déléguer, en particulier notre réflexion, on peut craindre de s’affaiblir cérébralement. Bien sûr, certains diront que c’est une vieille rengaine dans l’histoire des technologies de l’information et de la communication. Des débats similaires sur le passage des cultures orales aux cultures écrites animèrent les échanges des élites d’autrefois. Socrate attribuait la primauté au propos oral sur l’écrit par exemple. Se questionner ne signifie pas refouler les évolutions techniques. C’est au contraire aider à penser le cadre pour une bonne intégration des outils. Dans le cas des IA, la venue de ChatGPT offre une nouvelle perspective pour réfléchir collectivement sur ce qui fonde notre humanité.  Au moment où sont écrites ces lignes, Paris accueille les nations du monde pour trouver des solutions contre la pollution des matières plastiques. La conception d’un traité juridique est à l’ordre du jour. « Si nous n'agissons pas, il y aura en 2050 plus de plastique que de poissons dans les océans », alerte la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna. Une calamité telle qu'elle fait émerger un septième continent en plein océan Pacifique que pourrait observer la Saoudienne Rayyanah Barnawi, première femme arabe à aller dans l’espace et à réaliser que cette matière « miracle »  issue des industries pétrolières de l’après-Seconde Guerre Mondiale est devenue, 70 ans après, un fléau planétaire. N’attendons pas ce temps pour faire cet horrible constat avec l’industrie du numérique. Vitalik Buterin, fondateur de la blockchain d'Ethereum, seconde cryptomonnaie après le Bitcoin, annonce vouloir réduire de 99 % sa production énergique. C’est un très bon signal.