
C’est avec grand plaisir que nous vous retrouvons après ces quelques mois d’absence. Vous le savez bien, la presse écrite se porte aujourd’hui fort mal. Il suffit de constater, depuis plusieurs années, la restructuration des titres ou tout bonnement leur disparition tels La Tribune, Bakchich, etc. Alors, oui, la crise économique en est la grande fautive. Mais pas seulement.
Outre le pouvoir d’achat en nette diminution, les investissements publicitaires ont tendance à privilégier le hors-médias et les panneaux d’affichage. Cette tendance générale est encore plus sévère pour les titres dits affinitaires. Car, pour certains annonceurs, directeurs marketing et médiaplanneurs, « les Noirs, les Arabes, les musulmans ne lisent pas » (sic). Au mieux, ils regardent les images sur les panneaux d’affichage ou captent les messages dans les contextes seulement de divertissement. Les préjugés vont bon train, bien que Salamnews soit diffusé à plus de 100 000 exemplaires, témoignant ainsi du large lectorat que nous touchons.
Fort heureusement, d’autres annonceurs ont compris que ces publics ont les mêmes modes de consommation des médias, qu’ils soient généralistes ou affinitaires. Nous tenons une nouvelle fois à les remercier pour leur confiance.
Enfin, nous souhaitons rendre un dernier hommage à Stéphane Hessel, à qui toute la rédaction porte une très grande admiration. Il nous avait rédigé un article lors du cinquantenaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Et nous lui avions consacré notre tête d’affiche en avril 2011. Nous nous joignons aux nombreuses demandes qui affluent pour que la dépouille de ce grand homme ayant contribué à l’aura de la France figure au Panthéon.