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Fake news et populisme




Fake news et populisme
Au moment où nous écrivons ces lignes, nous ignorons le nom de celui qui sortira vainqueur à la présidence de la République. Tant cette élection est caractérisée par l’imprévisibilité et la volatilité des suffrages. Comme jamais auparavant, l’arrivée de l’extrême droite à la fonction suprême est désormais possible. Comment en sommes nous arrivés là ?
Il aura fallu 30 années de cynisme politique pour faire naitre et nourrir la bête immonde. De simple épouvantail utilisé pour éliminer l’adversaire elle est devenue une véritable menace politique opérationnelle en se qualifiant au 2e tour de l’élection présidentielle de 2002. Le populisme n’a cessé de s’amplifier, aidé du numérique permettant tout un chacun de publier des propos maquillés en information sans aucune forme de régulation. C’est là que les fake news prospèrent. De nombreuses recherches montrent comment ces fausses informations qui sévissent sur les réseaux sociaux ont favorisé le Brexit et l’élection de Trump. Cette nouvelle donne favorise en France la propulsion de l’extrême droite à l’Élysée. Pour exacerber le sentiment xénophobe, les musulmans sont, hélas, l’une des cibles privilégiées de ces fake news. À l’inverse, certains blogs se présentant comme musulmans ne sont également pas exempts de tout reproche en termes de véracité d’information, surtout lorsque l’objectif recherché est le buzz. Sans parler des contenus qui ont pour objectif d’alimenter l’idée du complotisme, étape préliminaire à la radicalisation (religieuse). Ce sont toutes ces préoccupations qui ont conduit
Saphirnews.com à rejoindre CrossCheck, un espace collaboratif pour lutter contre les fausses nouvelles et promouvoir le travail journalistique de vérification des sources.

Mohammed Colin le Mardi 18 Avril 2017


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Lundi 23 Octobre 2023 - 18:05 La double onde de choc

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Edito

La double onde de choc

Mohammed Colin - 23/10/2023
Au moment où nous mettons sous presse ce numéro dont le dossier, décidé il y a plusieurs semaines, porte sur le dialogue interreligieux à l’occasion des 50 ans du Service national pour les relations avec les musulmans (SNRM) de l’Eglise catholique, nous avons été heurtés au plus profond de nous-mêmes par la barbarie qui s’est abattue sur des civils israéliens et celle qui est ensuite tombée sur les civils palestiniens. Et il y a cette angoisse que le pire n’est toujours pas encore arrivé. Quand le sang d’enfants coule, à défaut de pouvoir sauver ces vies, nous nous devons de condamner ces actes abjects par tout ce qu’il y a en nous d’humanité. Ce nouvel épisode tragique nous rappelle tristement que le conflit dure depuis plus de 75 ans. La solution est résolument politique et le statu-quo mortifère auquel la communauté internationale s’est accommodée est intenable. Toutes les énergies doivent s’orienter vers la mise en oeuvre d’une paix juste et durable dans la région. Ébranlé par l’onde de choc de la tragédie du Moyen-Orient, comme si cela n’était pas suffisant, voilà qu’une nouvelle fois encore, le terrorisme sévit au sein de notre école, enceinte républicaine symbolisant l’avenir de notre nation. Hier Samuel Paty, aujourd’hui Dominique Bernard. Il est toujours insupportable de voir, au nom de la deuxième religion de France, qu’on assassine nos concitoyens, tue nos enseignants. Pire encore, de voir l’effet toxique à long terme sur notre tissu social si nous ne faisons pas preuve de résilience. En effet, il faut accepter qu’en démocratie, le risque zéro à propos d’attentats ne puisse exister sans remettre en cause l’État de droit. De même, il est illusoire de vouloir supprimer les divisions internes de notre société, de taire ses conflictualités aussi exacerbées soient-elles, car c’est le principe même de la démocratie. Pour être résiliant, nous devons apprendre à les assumer.