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Éviter le séisme présidentiel




Les apparences sont sauves. Nous avons échappé à la prise par le Front national de plusieurs de nos départements. Désemparés, beaucoup de nos concitoyens au 1er tour des départementales s’étaient livrés à ce parti. D’autres n’ont pas daigné se déplacer mais n’en pensaient pas moins. Cette secousse de grande ampleur annonce pour la prochaine présidentielle la menace d’un séisme politique. 
En effet, avec amertume, il faut reconnaître que la montée de l’extrême droite, depuis sa qualification au 2e tour de l’élection présidentielle de 2002, atteint aujourd’hui un stade de maturité qui reconfigure l’espace politique et met le parti de la famille Le Pen en situation d’exercer le pouvoir. Si cela devait arriver, ce serait une tragédie sans précédent pour le vivre-ensemble depuis Vichy. Nous pouvons éviter une telle situation en nous mobilisant. Il ne s’agit pas de résister ni de se contenter d’une posture défensive. Il faut bel et bien passer à l’offensive.
Il existe des réservoirs immenses de voix qui peuvent se mobiliser en faveur des partis et des candidats républicains. À condition de ne pas monter une partie des citoyens contre une autre sur des questions ethnico-religieuses. Au contraire, nos concitoyens ont besoin de se sentir rassurés face aux défis économiques à l’heure de la mondialisation
et aux bouleversements inédits de leur quotidien. À charge aux politiques d’incarner ce destin collectif et non celui du délitement social. La France de sang et de culture mêlés doit s’assumer comme telle pour se positionner au meilleur dans la
compétition mondiale.


Mohammed Colin le Dimanche 10 Mai 2015


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Edito

Les défis que nous pose TikTok

Mohammed Colin - 17/03/2023
TikTok, soupçonné d’espionnage, est à présent banni des supports professionnels de la Commission européenne et du Parlement européen.  La France envisage elle aussi ce type de mesures pour ses fonctionnaires.  Le sujet interroge notre souveraineté mais aussi notre place dans le monde, dans la mesure où l’Europe n’a pas su mettre sur orbite des applications aussi puissantes que celles issues de la Silicon Valley ou de Shenzhen. Nous ne sommes plus dans le game ! Nos cerveaux – ingénieurs et designers –, tout comme nos millions d’usagers, sont captifs d’entreprises implantées sur l’axe Pacifique. À côté de cela, il y a d’autres enjeux que l’on peut qualifier de civilisationnels. Derrière ces interfaces que l’on croit insignifiantes se cachent des algorithmes sophistiqués dont l’un des buts est de faire émerger des intelligences artificielles.  Elles seront au cœur des prochaines révolutions industrielles. ChatGPT en est un avant-goût. Ces IA sont entrainées grâce à notre généreuse participation collective que représente notre travail quotidien non rémunéré. Par exemple, quand nous insérons, modifions ou légendons des photos, ce sont autant d’informations captées par ces algorithmes pour affiner leurs apprentissages.  Ces plateformes, conçues pour être addictives en ciblant le circuit neuronal de la récompense, sont un bouffe-temps qui altère la concentration des plus jeunes dans leurs études, quand il ne sert pas de bras armé au service du harcèlement scolaire. A propos de TikTok, le président de la République ne l’a-t-il pas qualifié de « premier perturbateur (psychologique)… chez les enfants et les adolescents » ? Ce mois du Ramadan est peut-être l’occasion de décrocher des usages parasites.