Connectez-vous S'inscrire
Salamnews

Détresses et questionnements 1




« JE SUIS MAROCAINE, MARIÉE avec un médecin spécialiste marocain de 32 ans. Notre fille a 18 mois. Mon mari nous a quittées il y a un an, mais ne dépense  pas pour nous. Il n’a pas fait de démarches pour le divorce et veut me laisser dans cette situation : ni mariée ni divorcée. Sans foyer ni moyens, je suis retournée vivre avec mes parents. Lui vit sa vie, il a une maîtresse. Il veut me prendre ma fille pour se venger de moi. Sa mère le monte contre moi. Qu’en pensez-vous ? Merci pour tout. »
 
Yasmine

Chams en Nour. Vous voilà dans une situation de souffrance, hélas nullement exceptionnelle. Son attitude, telle que vous la décrivez, est indigne. Non seulement  il ne vous respecte pas et vous maintient dans une dépendance qui ne résout rien, mais aussi il déserte le foyer familial en abandonnant son rôle de père, ce qui aura des conséquences très perturbantes pour votre fille. Mais vous parlez de vengeance, il vous en voudrait ? Même si les torts semblent de son côté, il est important que vous réfléchissiez à ce qui, dans votre attitude, aurait pu l’éloigner de vous. C’est la seule condition pour vous éviter de vous retrouver dans la  même situation une seconde fois. Avez-vous pris le conseil d’un avocat pour vous sortir de cet imbroglio ? Un conseil juridique vous serait nécessaire.

Chams en Nour, psychanalyste le Lundi 3 Décembre 2012


Dans la même rubrique :
< >

Mardi 1 Octobre 2013 - 09:52 Doutes et certitudes

Lundi 3 Décembre 2012 - 12:36 Détresses et questionnements 2

Edito | Tête d'affiche | Une Ville, une mosquée | Beauté | Business | Sport | De vous à nous





Edito

La double onde de choc

Mohammed Colin - 23/10/2023
Au moment où nous mettons sous presse ce numéro dont le dossier, décidé il y a plusieurs semaines, porte sur le dialogue interreligieux à l’occasion des 50 ans du Service national pour les relations avec les musulmans (SNRM) de l’Eglise catholique, nous avons été heurtés au plus profond de nous-mêmes par la barbarie qui s’est abattue sur des civils israéliens et celle qui est ensuite tombée sur les civils palestiniens. Et il y a cette angoisse que le pire n’est toujours pas encore arrivé. Quand le sang d’enfants coule, à défaut de pouvoir sauver ces vies, nous nous devons de condamner ces actes abjects par tout ce qu’il y a en nous d’humanité. Ce nouvel épisode tragique nous rappelle tristement que le conflit dure depuis plus de 75 ans. La solution est résolument politique et le statu-quo mortifère auquel la communauté internationale s’est accommodée est intenable. Toutes les énergies doivent s’orienter vers la mise en oeuvre d’une paix juste et durable dans la région. Ébranlé par l’onde de choc de la tragédie du Moyen-Orient, comme si cela n’était pas suffisant, voilà qu’une nouvelle fois encore, le terrorisme sévit au sein de notre école, enceinte républicaine symbolisant l’avenir de notre nation. Hier Samuel Paty, aujourd’hui Dominique Bernard. Il est toujours insupportable de voir, au nom de la deuxième religion de France, qu’on assassine nos concitoyens, tue nos enseignants. Pire encore, de voir l’effet toxique à long terme sur notre tissu social si nous ne faisons pas preuve de résilience. En effet, il faut accepter qu’en démocratie, le risque zéro à propos d’attentats ne puisse exister sans remettre en cause l’État de droit. De même, il est illusoire de vouloir supprimer les divisions internes de notre société, de taire ses conflictualités aussi exacerbées soient-elles, car c’est le principe même de la démocratie. Pour être résiliant, nous devons apprendre à les assumer.