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Crise de valeurs




Crise de valeurs

L'euroscepticisme l’a finalement emporté lors des derniers suffrages européens et a consacré le Front natio­nal premier parti de France avec 25% des voix. Un coup de tonnerre dans le paysage politique qui n’émeut hélas plus grand monde.
Cette résignation est inquiétante. Sur­tout si l’on tient compte du contexte médiatico-politique national depuis quelques années, miné par les affaires Tapie, Cahuzac («Je vous mens les yeux dans les yeux»), l’affaire Bygmalion aux enjeux financiers dissimulés qui vient de faire voler en éclats le principal parti d’opposition, sans évoquer la vie privée des hommes politiques scénarisée telle une production de téléréalité…
C’est dire que les politiques sont jugés ne pasêtre à la hauteur des préoccupations des Français.
Face à l’insécurité matérielle à laquelle beaucoup de concitoyens sont confrontés et à des lendemains qui s’annoncent plus durs encore, les Français n’ont plus confiance dans les partis républicains qui ont exercé à tour de rôle le pouvoir.
Alors nombreux sont ceux qui ont estimé vain de se déplacer à l’isoloir pour y poser une voix parmi tant d’autres qui, au final, ne sera pas prise en compte et n’améliorera pas leur quotidien…
L’Europe, perçue à tort comme le fossoyeur du bien-être français, devient prétendument la prin­cipale responsable du déclin hexagonal. Nos politiques de piètre envergure n’ont pas hésité à l’incriminer, masquant ainsi leurs propres défaillances.
La classe politique irrespectueuse de ses devoirs à l’égard des citoyens à travers ses affaires financières et ses scandales à répétition a fait le lit de l’abstention − le véritable premier parti de France −, ayant rendu possible cette ascension fulgurante du Front national. Très bon mois de Ramadan. 


Mohammed Colin le Jeudi 10 Juillet 2014


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Edito

Les défis que nous pose TikTok

Mohammed Colin - 17/03/2023
TikTok, soupçonné d’espionnage, est à présent banni des supports professionnels de la Commission européenne et du Parlement européen.  La France envisage elle aussi ce type de mesures pour ses fonctionnaires.  Le sujet interroge notre souveraineté mais aussi notre place dans le monde, dans la mesure où l’Europe n’a pas su mettre sur orbite des applications aussi puissantes que celles issues de la Silicon Valley ou de Shenzhen. Nous ne sommes plus dans le game ! Nos cerveaux – ingénieurs et designers –, tout comme nos millions d’usagers, sont captifs d’entreprises implantées sur l’axe Pacifique. À côté de cela, il y a d’autres enjeux que l’on peut qualifier de civilisationnels. Derrière ces interfaces que l’on croit insignifiantes se cachent des algorithmes sophistiqués dont l’un des buts est de faire émerger des intelligences artificielles.  Elles seront au cœur des prochaines révolutions industrielles. ChatGPT en est un avant-goût. Ces IA sont entrainées grâce à notre généreuse participation collective que représente notre travail quotidien non rémunéré. Par exemple, quand nous insérons, modifions ou légendons des photos, ce sont autant d’informations captées par ces algorithmes pour affiner leurs apprentissages.  Ces plateformes, conçues pour être addictives en ciblant le circuit neuronal de la récompense, sont un bouffe-temps qui altère la concentration des plus jeunes dans leurs études, quand il ne sert pas de bras armé au service du harcèlement scolaire. A propos de TikTok, le président de la République ne l’a-t-il pas qualifié de « premier perturbateur (psychologique)… chez les enfants et les adolescents » ? Ce mois du Ramadan est peut-être l’occasion de décrocher des usages parasites.