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Une occasion ratée




Une occasion ratée
Oussama Ben Laden est mort. C’est un soulagement pour le monde entier et pour la majorité des musulmans. Depuis le 11-Septembre 2001, où des avions détournés par des membres d’Al-Qaïda ont percuté les deux tours jumelles du World Trade Center, coûtant la vie à près de 3 000 victimes – parmi elles, de nombreux musulmans, on l’oublie souvent –, le soupçon généralisé s’était abattu sur tous les enfants d’Ismaël.
Le terrorisme est en réalité une notion très éloignée de l’esprit de l’islam. Le Coran dit en substance que « quiconque enlève une vie, c’est comme s’il avait tué toute l’humanité ; et quiconque fait don de la vie, c’est comme s’il avait sauvé toute l’humanité ».
C’est toujours selon cet esprit qu’en 2004 feu Mansour Escudero, personnalité très influente de l’islam espagnol et responsable de la principale organisation musulmane d’Espagne, écrivit une fatwa de cinq pages très argumentée qui décréta : « Hors de l’islam Oussama Ben Laden, Al-Qaïda et tous ceux qui prétendent justifier le terrorisme en se fondant sur le Coran. » Une excommunication – très rare en islam – qui condamne sans appel le terrorisme.
Pour autant, la mort d’Oussama Ben Laden n’appelle pas à des réjouissances. Les conditions de sa découverte et de son exécution recèlent de nombreuses zones d’ombre. Son immersion en mer, prétendument en respect du rite islamique, est une farce politique de mauvais goût. Plutôt que de passer l’homme à la trappe, nous aurions souhaité que cet assassin et instigateur de mouvements terroristes puisse publiquement rendre des comptes devant la justice des hommes avant que de s’expliquer devant celle du Très-Haut.

Mohammed Colin le Dimanche 15 Mai 2011


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Edito

Les défis que nous pose TikTok

Mohammed Colin - 17/03/2023
TikTok, soupçonné d’espionnage, est à présent banni des supports professionnels de la Commission européenne et du Parlement européen.  La France envisage elle aussi ce type de mesures pour ses fonctionnaires.  Le sujet interroge notre souveraineté mais aussi notre place dans le monde, dans la mesure où l’Europe n’a pas su mettre sur orbite des applications aussi puissantes que celles issues de la Silicon Valley ou de Shenzhen. Nous ne sommes plus dans le game ! Nos cerveaux – ingénieurs et designers –, tout comme nos millions d’usagers, sont captifs d’entreprises implantées sur l’axe Pacifique. À côté de cela, il y a d’autres enjeux que l’on peut qualifier de civilisationnels. Derrière ces interfaces que l’on croit insignifiantes se cachent des algorithmes sophistiqués dont l’un des buts est de faire émerger des intelligences artificielles.  Elles seront au cœur des prochaines révolutions industrielles. ChatGPT en est un avant-goût. Ces IA sont entrainées grâce à notre généreuse participation collective que représente notre travail quotidien non rémunéré. Par exemple, quand nous insérons, modifions ou légendons des photos, ce sont autant d’informations captées par ces algorithmes pour affiner leurs apprentissages.  Ces plateformes, conçues pour être addictives en ciblant le circuit neuronal de la récompense, sont un bouffe-temps qui altère la concentration des plus jeunes dans leurs études, quand il ne sert pas de bras armé au service du harcèlement scolaire. A propos de TikTok, le président de la République ne l’a-t-il pas qualifié de « premier perturbateur (psychologique)… chez les enfants et les adolescents » ? Ce mois du Ramadan est peut-être l’occasion de décrocher des usages parasites.