
Chères lectrices, chers lecteurs, à l’occasion des 30 ans de la Marche pour l’égalité et contre le racisme, nous avons le plaisir de vous présenter ce 1er hors-série de Salamnews. Cet événement qui a marqué l’Histoire contemporaine de la France se devait d’être au coeur de notre actualité tant les enjeux ont été déterminants pour les Français issus de l’immigration. Cette Marche, au départ de Marseille, à la fin de l’année 1983, qui a duré plusieurs semaines et s’est terminée par un défilé de 100 000 personnes à Paris, a mis sur le devant de la scène une nouvelle génération, les enfants des travailleurs immigrés. Jusqu’à cet événement, cette génération demeurait invisible, souvent confondue avec celle de leurs parents. Et ce, malgré leur scolarisation et leur socialisation en France. Ce sera la première génération à être confrontée au chômage de masse alors que les parents avaient vécu l’eldorado du plein-emploi…
Le racisme (comme les ratonnades), la double culture faisant que l’on est entre deux chaises sans trouver de fauteuil où s’asseoir…
Cette Marche est aussi un cas d’école de la meilleure récupération politique réalisée par une frange du Parti socialiste de l’époque : récupérer le mouvement antiraciste et le placer sous contrôle d’un côté, souffler sur les braises du Front national de l’autre… La Marche n’a donc pas triomphé. Contrairement à une autre Marche, celle de 1963 conduite par Martin Luther King à Washington, qui a su si bien inspirer le père Christian Delorme et le pasteur Jean Costil. Si le bilan n’est pas autant positif que celle d’outre-Atlantique, la Marche française a cependant la même portée symbolique dans notre mémoire collective. Trente ans plus tard, se la remémorer – pour mieux construire l’avenir – nous paraît indispensable.
Cette Marche est aussi un cas d’école de la meilleure récupération politique réalisée par une frange du Parti socialiste de l’époque : récupérer le mouvement antiraciste et le placer sous contrôle d’un côté, souffler sur les braises du Front national de l’autre… La Marche n’a donc pas triomphé. Contrairement à une autre Marche, celle de 1963 conduite par Martin Luther King à Washington, qui a su si bien inspirer le père Christian Delorme et le pasteur Jean Costil. Si le bilan n’est pas autant positif que celle d’outre-Atlantique, la Marche française a cependant la même portée symbolique dans notre mémoire collective. Trente ans plus tard, se la remémorer – pour mieux construire l’avenir – nous paraît indispensable.