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Se faire entendre




Se faire entendre

Au mois d’octobre dernier, nous évoquions ici la dangerosité des impostures dont étaient victimes l’islam et les musulmans. Mais nous étions loin d’imaginer la tragédie des attentats terroristes de janvier. Relevons que les profils des individus ayant commis cette infamie correspondent à ce que nous décrivions, à savoir des personnes au parcours de vie accidenté et nouvellement converties à une vision radicale d’un islam sublimé.

Pour comprendre, on peut s’appuyer sur une cellule du corps qui se met à dégénérer et à devenir cancéreuse. Si l’on parvient à contrer cette cellule cancéreuse l’idéologie de cet islam fasciste , elle ne prolifère pas. Elle reste isolée à quelques centaines d’individus. Elle n’en demeure pas moins redoutable. Car dans notre cas de figure, une seule cellule malade porte atteinte à l’ensemble du corps composé de milliards de cellules saines. Les trois terroristes ont sali le milliard et demi de musulmans. Que faire ? Malgré la détermination de l’État à lutter contre le radicalisme, le pire peut, hélas, encore se produire. Et les musulmans de France en subiront encore les conséquences. Pour eux, il n’y a pas d’autre choix que de continuer la bataille de la communication et de l’action sur deux fronts.

Le premier front se situe sur le terrain de l’intracommunautaire. Les cadres religieux et laïcs doivent investir les nouveaux supports de communication (réseaux sociaux, serious game…) et les espaces plus classiques (éducation populaire, aumôneries…) pour y diffuser les valeurs musulmanes et républicaines.

Le second front se situe auprès de nos compatriotes non musulmans. Nous devons y faire entendre nos positions humanistes auprès de la communauté nationale, tout au long de l’année et pas seulement en tant de crise.


Mohammed Colin le Jeudi 19 Février 2015


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Edito

Notre humanité entre l’IA et le carbone

Mohammed Colin - 12/06/2023
Pierre Boulle, auteur de La planète des singes, n’a pas eu le loisir de pianoter sur les smartphones mais sa vision d'une humanité qui régresse au stade de l’animal illustre bien les inquiétudes que génèrent aujourd’hui les technologies. Avec ChatGPT, c’est qu’à force de tout déléguer, en particulier notre réflexion, on peut craindre de s’affaiblir cérébralement. Bien sûr, certains diront que c’est une vieille rengaine dans l’histoire des technologies de l’information et de la communication. Des débats similaires sur le passage des cultures orales aux cultures écrites animèrent les échanges des élites d’autrefois. Socrate attribuait la primauté au propos oral sur l’écrit par exemple. Se questionner ne signifie pas refouler les évolutions techniques. C’est au contraire aider à penser le cadre pour une bonne intégration des outils. Dans le cas des IA, la venue de ChatGPT offre une nouvelle perspective pour réfléchir collectivement sur ce qui fonde notre humanité.  Au moment où sont écrites ces lignes, Paris accueille les nations du monde pour trouver des solutions contre la pollution des matières plastiques. La conception d’un traité juridique est à l’ordre du jour. « Si nous n'agissons pas, il y aura en 2050 plus de plastique que de poissons dans les océans », alerte la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna. Une calamité telle qu'elle fait émerger un septième continent en plein océan Pacifique que pourrait observer la Saoudienne Rayyanah Barnawi, première femme arabe à aller dans l’espace et à réaliser que cette matière « miracle »  issue des industries pétrolières de l’après-Seconde Guerre Mondiale est devenue, 70 ans après, un fléau planétaire. N’attendons pas ce temps pour faire cet horrible constat avec l’industrie du numérique. Vitalik Buterin, fondateur de la blockchain d'Ethereum, seconde cryptomonnaie après le Bitcoin, annonce vouloir réduire de 99 % sa production énergique. C’est un très bon signal.