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Savoir lire son bilan




© Julija Sapic
© Julija Sapic
C’est la période des clôtures d’exercices. Quelles différences existe-t-il entre bilan et compte de résultat ?

© D.R.
© D.R.
Djamel Louergli. On a coutume de dire que le bilan comptable est une photographie du patrimoine de la société. Articulé autour de l’actif et du passif, le bilan traduit ce que la société possède ou ne possède pas. Le compte de résultat, lui, s’attache à transcrire les flux (charges et produits) réalisés au cours de l’exercice. Il fournit notamment le chiffre d’affaires et in dique le résultat d’exploitation, attaché à la notion de rentabilité. Ce résultat peut être positif (profit) ou négatif (perte). Quant au chiffre d’affaires, il peut s’annoncer satisfaisant sans que le résultat traduise une bonne rentabilité et inversement ; les situations se montrent variées. Enfin, les comptes annuels intègrent une annexe qui en constitue la partie « littéraire ». Elle informe des options comptables prises afin de comprendre la lecture du bilan et du compte résultat.

Quels enseignements tirer des comptes annuels pour diriger au mieux sa société ?
 
Djamel Louergli. Personnellement, j’attache une grande importance à rencontrer chacun de mes clients au moment de la remise du bilan pour commenter ensemble ses données. L’analyse de l’évolution des charges et donc de la marge, en hausse ou en baisse, par exemple, doit être questionnée. Tout comme  le résultat d’exploitation. Est-il le fruit d’une stratégie de la société ou, au contraire, d’une manoeuvre involontaire ? Si la société n’est pas rentable, que ses dettes s’accroissent tandis que chute sa solvabilité, quelle solution adopter ?
En regardant et en interrogeant le passé, nous essaierons ensemble de définir l’avenir. Mais, parfois, cette prise de conscience intervient trop tard : la société est déjà à l’agonie. Or il est souvent temps d’agir en cours d’année. Je recommande donc souvent la mise en place de tableaux de bord, afin de surveiller les comptes comme « le lait sur le feu ». L’effort budgétaire à consentir est, certes, plus conséquent, mais il peut éviter bien des déconvenues, plus désastreuses financièrement. 
 


Des questions sur l’entrepreneuriat et la création d’entreprise ? 
Envoyez-les à business@salamnews.fr.

Djamel Louergli le Lundi 4 Avril 2011


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TikTok, soupçonné d’espionnage, est à présent banni des supports professionnels de la Commission européenne et du Parlement européen.  La France envisage elle aussi ce type de mesures pour ses fonctionnaires.  Le sujet interroge notre souveraineté mais aussi notre place dans le monde, dans la mesure où l’Europe n’a pas su mettre sur orbite des applications aussi puissantes que celles issues de la Silicon Valley ou de Shenzhen. Nous ne sommes plus dans le game ! Nos cerveaux – ingénieurs et designers –, tout comme nos millions d’usagers, sont captifs d’entreprises implantées sur l’axe Pacifique. À côté de cela, il y a d’autres enjeux que l’on peut qualifier de civilisationnels. Derrière ces interfaces que l’on croit insignifiantes se cachent des algorithmes sophistiqués dont l’un des buts est de faire émerger des intelligences artificielles.  Elles seront au cœur des prochaines révolutions industrielles. ChatGPT en est un avant-goût. Ces IA sont entrainées grâce à notre généreuse participation collective que représente notre travail quotidien non rémunéré. Par exemple, quand nous insérons, modifions ou légendons des photos, ce sont autant d’informations captées par ces algorithmes pour affiner leurs apprentissages.  Ces plateformes, conçues pour être addictives en ciblant le circuit neuronal de la récompense, sont un bouffe-temps qui altère la concentration des plus jeunes dans leurs études, quand il ne sert pas de bras armé au service du harcèlement scolaire. A propos de TikTok, le président de la République ne l’a-t-il pas qualifié de « premier perturbateur (psychologique)… chez les enfants et les adolescents » ? Ce mois du Ramadan est peut-être l’occasion de décrocher des usages parasites.