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Recette




Recette
Nous vivons dans un monde globalisé. Pour s’en convaincre, il suffit de voir en France comment les populations – et pas seulement les élites – suivent avec un intérêt croissant les élections de nos voisins européens. Même les tweets de Trump sont suivis et commentés. Pourtant, c’est l’isolationnisme qui emporte les suffrages aux élections alors que les peuples n’ont jamais été aussi interdépendants.
Car il s’agit bien là de dynamiques de fond : interconnexion de personnes de cultures différentes grâce aux technologies de l’information et de la communication ; migrations de masse comme phénomène durable ; stratégies d’entreprises emportées par la révolution numérique qui poussent les startups à penser « monde ». Mais il y a un puissant déni de réalité de la part des électeurs travaillés par les populismes.
En France, les leaders politiques dénués de vision positive face aux changements de notre monde usent de vieilles recettes, en brandissant un « danger communautaire islamique » pour divertir et égarer les électeurs. Fillon devra à nouveau se servir de cette recette pour se hisser dans les sondages.
La mise en scène d’une prétendue menace de l’intérieur évite de s’attarder sur les enjeux extérieurs. La supercherie devient grotesque lorsque l’on voit dans le même temps des candidats qui, eux, semblent porter une vision optimiste et tournée vers la jeunesse. C’est très significatif chez Hamon et Macron, dont les propositions sont certes éloignées mais ont en commun d’essayer de tirer avantage des changements qui caractérisent notre époque. Comme par enchantement, les musulmans ne sont plus au centre des discours politiques de ces deux candidats à la présidentielle. Les musulmans de France leur en savent gré.

Mohammed Colin le Lundi 20 Février 2017


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Edito

Notre humanité entre l’IA et le carbone

Mohammed Colin - 12/06/2023
Pierre Boulle, auteur de La planète des singes, n’a pas eu le loisir de pianoter sur les smartphones mais sa vision d'une humanité qui régresse au stade de l’animal illustre bien les inquiétudes que génèrent aujourd’hui les technologies. Avec ChatGPT, c’est qu’à force de tout déléguer, en particulier notre réflexion, on peut craindre de s’affaiblir cérébralement. Bien sûr, certains diront que c’est une vieille rengaine dans l’histoire des technologies de l’information et de la communication. Des débats similaires sur le passage des cultures orales aux cultures écrites animèrent les échanges des élites d’autrefois. Socrate attribuait la primauté au propos oral sur l’écrit par exemple. Se questionner ne signifie pas refouler les évolutions techniques. C’est au contraire aider à penser le cadre pour une bonne intégration des outils. Dans le cas des IA, la venue de ChatGPT offre une nouvelle perspective pour réfléchir collectivement sur ce qui fonde notre humanité.  Au moment où sont écrites ces lignes, Paris accueille les nations du monde pour trouver des solutions contre la pollution des matières plastiques. La conception d’un traité juridique est à l’ordre du jour. « Si nous n'agissons pas, il y aura en 2050 plus de plastique que de poissons dans les océans », alerte la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna. Une calamité telle qu'elle fait émerger un septième continent en plein océan Pacifique que pourrait observer la Saoudienne Rayyanah Barnawi, première femme arabe à aller dans l’espace et à réaliser que cette matière « miracle »  issue des industries pétrolières de l’après-Seconde Guerre Mondiale est devenue, 70 ans après, un fléau planétaire. N’attendons pas ce temps pour faire cet horrible constat avec l’industrie du numérique. Vitalik Buterin, fondateur de la blockchain d'Ethereum, seconde cryptomonnaie après le Bitcoin, annonce vouloir réduire de 99 % sa production énergique. C’est un très bon signal.