Connectez-vous S'inscrire
Salamnews

Perturbations




« JE SUIS MAMAN DE DEUX ADOLESCENTS, UN GARÇON DE 13 ANS ET UNE FILLE DE 15. Je vous avoue que je craque.Ils sont très agressifs avec mon mari et moi, ils s’enferment chacun dans un silence plein de sous-entendus dès que je leur adresse la parole ou pose une question. Ils exigent, font du chantage, n’hésitent pas à menacer d’une fugue ou pire si je leur refuse quelque chose, bref, ils me font tourner en bourrique. Je me demande si c’est normal, je suis inquiète pour eux et leur avenir. »
 
Fatima Zohra, 36 ans

 

Chams en Nour. Je vous comprends, c’est une période difficile mais, rassurez-vous, elle n’est pas faite pour durer. L’adolescence d’un être humain marque  son incarnation, une étape essentielle de son évolution. Quelque chose s’achève du long processus de constitution du « moi », la fameuse nafs et cela ne se passe pas sans casse.
Pour s’individualiser, trouver ses propres repères, s’inventer soi-même en quelque sorte, l’adolescent a besoin de s’affronter à ses parents, jusque-là ses principaux points de repère dans la vie. Je trouve au contraire très rassurant que vos enfants se sentent suffisamment aimés pour pouvoir vous défier sans craindre la rupture. Tenez ferme, car ils vont finir par se trouver, s’apaiser et vous dire gentiment qu’ils vous aiment. Juste une question de patience…

 

Chams en Nour, psychanalyste le Lundi 3 Décembre 2012


Dans la même rubrique :
< >

Mardi 1 Octobre 2013 - 09:52 Doutes et certitudes

Lundi 3 Décembre 2012 - 12:36 Détresses et questionnements 2

Edito | Tête d'affiche | Une Ville, une mosquée | Beauté | Business | Sport | De vous à nous





Edito

Les défis que nous pose TikTok

Mohammed Colin - 17/03/2023
TikTok, soupçonné d’espionnage, est à présent banni des supports professionnels de la Commission européenne et du Parlement européen.  La France envisage elle aussi ce type de mesures pour ses fonctionnaires.  Le sujet interroge notre souveraineté mais aussi notre place dans le monde, dans la mesure où l’Europe n’a pas su mettre sur orbite des applications aussi puissantes que celles issues de la Silicon Valley ou de Shenzhen. Nous ne sommes plus dans le game ! Nos cerveaux – ingénieurs et designers –, tout comme nos millions d’usagers, sont captifs d’entreprises implantées sur l’axe Pacifique. À côté de cela, il y a d’autres enjeux que l’on peut qualifier de civilisationnels. Derrière ces interfaces que l’on croit insignifiantes se cachent des algorithmes sophistiqués dont l’un des buts est de faire émerger des intelligences artificielles.  Elles seront au cœur des prochaines révolutions industrielles. ChatGPT en est un avant-goût. Ces IA sont entrainées grâce à notre généreuse participation collective que représente notre travail quotidien non rémunéré. Par exemple, quand nous insérons, modifions ou légendons des photos, ce sont autant d’informations captées par ces algorithmes pour affiner leurs apprentissages.  Ces plateformes, conçues pour être addictives en ciblant le circuit neuronal de la récompense, sont un bouffe-temps qui altère la concentration des plus jeunes dans leurs études, quand il ne sert pas de bras armé au service du harcèlement scolaire. A propos de TikTok, le président de la République ne l’a-t-il pas qualifié de « premier perturbateur (psychologique)… chez les enfants et les adolescents » ? Ce mois du Ramadan est peut-être l’occasion de décrocher des usages parasites.