L’ère post-#MeToo a libéré une parole inattendue, celle des victimes de violences sexuelles perpétrées par des hommes dotés d’une autorité religieuse. Les musulmans de France suivent eux aussi le mouvement. Des imams sont ainsi poursuivis par leurs victimes. Cette prise de parole n’est pas simple et se fait même souvent dans la douleur tant le sujet est tabou. Pas facile de dénoncer des abus tant la fonction de l’imamat est sacralisée. C’est pourquoi il est indispensable de séparer l’homme de la fonction pour que la victime puisse sauter le pas.
Que de chemin parcouru depuis 2004 qui a vu des fidèles musulmans en partance pour le grand pèlerinage à La Mecque pris en otage par des voyagistes peu scrupuleux et subir docilement le préjudice au nom de la vertu religieuse. Il aura fallu plusieurs années pour que des associations de défense du consommateur puisse conscientiser les musulmans à séparer les lois qui régissent l’ordre de la spiritualité de celles régissant le service commercial attendu. Plusieurs plaintes et procès auront été nécessaires pour assainir le marché et conduire au respect des droits du pèlerin, soumis en réalité au droit de la consommation.
Ce parallèle nous montre que, sur de nombreux sujets, même ceux difficiles, les musulmans avancent malgré tout. Surtout lorsque les sujets ont une incarnation locale tel un projet de mosquée, un carré confessionnel, un abattoir mobile… Il est possible de créer du consensus. Tout l’inverse des sujets dépendant d’une représentativité nationale qui sont soumis aux manœuvres politiciennes qui, sans doute, amuseraient les scénaristes de la série House of Cards mais exaspèrent les fidèles musulmans. Les crises à répétition au CFCM, savamment orchestrés par les fédérations aux intérêts consulaires ou idéologiques qui le composent, illustrent bien cette triste réalité. Reconstruire une représentativité par le bas, notamment par la départementalisation des instances représentatives du culte musulman, pourrait donner un élan sain et positif à un CFCM revu et corrigé.
Excellent mois de Ramadan à toutes et à tous.
Que de chemin parcouru depuis 2004 qui a vu des fidèles musulmans en partance pour le grand pèlerinage à La Mecque pris en otage par des voyagistes peu scrupuleux et subir docilement le préjudice au nom de la vertu religieuse. Il aura fallu plusieurs années pour que des associations de défense du consommateur puisse conscientiser les musulmans à séparer les lois qui régissent l’ordre de la spiritualité de celles régissant le service commercial attendu. Plusieurs plaintes et procès auront été nécessaires pour assainir le marché et conduire au respect des droits du pèlerin, soumis en réalité au droit de la consommation.
Ce parallèle nous montre que, sur de nombreux sujets, même ceux difficiles, les musulmans avancent malgré tout. Surtout lorsque les sujets ont une incarnation locale tel un projet de mosquée, un carré confessionnel, un abattoir mobile… Il est possible de créer du consensus. Tout l’inverse des sujets dépendant d’une représentativité nationale qui sont soumis aux manœuvres politiciennes qui, sans doute, amuseraient les scénaristes de la série House of Cards mais exaspèrent les fidèles musulmans. Les crises à répétition au CFCM, savamment orchestrés par les fédérations aux intérêts consulaires ou idéologiques qui le composent, illustrent bien cette triste réalité. Reconstruire une représentativité par le bas, notamment par la départementalisation des instances représentatives du culte musulman, pourrait donner un élan sain et positif à un CFCM revu et corrigé.
Excellent mois de Ramadan à toutes et à tous.