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Salamnews

La crise n’explique pas tout




La crise n’explique pas tout
C’est avec grand plaisir que nous vous retrouvons après ces quelques mois d’absence. Vous le savez bien, la presse écrite se porte aujourd’hui fort mal. Il suffit de constater, depuis plusieurs années, la restructuration des titres ou tout bonnement leur disparition tels La Tribune, Bakchich, etc. Alors, oui, la crise économique en est la grande fautive. Mais pas seulement.
 
Outre le pouvoir d’achat en nette diminution, les investissements publicitaires ont tendance à privilégier le hors-médias et les panneaux d’affichage. Cette tendance générale est encore plus sévère pour les titres dits affinitaires. Car, pour certains annonceurs, directeurs marketing et médiaplanneurs, « les Noirs, les Arabes, les musulmans ne lisent pas » (sic). Au mieux, ils regardent les images sur les panneaux d’affichage ou captent les messages dans les contextes seulement de divertissement. Les préjugés vont bon train, bien que Salamnews soit diffusé à plus de 100 000 exemplaires, témoignant ainsi du large lectorat que nous touchons.
 
Fort heureusement, d’autres annonceurs ont compris que ces publics ont les mêmes modes de consommation des médias, qu’ils soient généralistes ou affinitaires. Nous tenons une nouvelle fois à les remercier pour leur confiance.
 
Enfin, nous souhaitons rendre un dernier hommage à Stéphane Hessel, à qui toute la rédaction porte une très grande admiration. Il nous avait rédigé un article lors du cinquantenaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Et nous lui avions consacré notre tête d’affiche en avril 2011. Nous nous joignons aux nombreuses demandes qui affluent pour que la dépouille de ce grand homme ayant contribué à l’aura de la France figure au Panthéon.


Mohammed Colin le Vendredi 1 Mars 2013


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Edito

Notre humanité entre l’IA et le carbone

Mohammed Colin - 12/06/2023
Pierre Boulle, auteur de La planète des singes, n’a pas eu le loisir de pianoter sur les smartphones mais sa vision d'une humanité qui régresse au stade de l’animal illustre bien les inquiétudes que génèrent aujourd’hui les technologies. Avec ChatGPT, c’est qu’à force de tout déléguer, en particulier notre réflexion, on peut craindre de s’affaiblir cérébralement. Bien sûr, certains diront que c’est une vieille rengaine dans l’histoire des technologies de l’information et de la communication. Des débats similaires sur le passage des cultures orales aux cultures écrites animèrent les échanges des élites d’autrefois. Socrate attribuait la primauté au propos oral sur l’écrit par exemple. Se questionner ne signifie pas refouler les évolutions techniques. C’est au contraire aider à penser le cadre pour une bonne intégration des outils. Dans le cas des IA, la venue de ChatGPT offre une nouvelle perspective pour réfléchir collectivement sur ce qui fonde notre humanité.  Au moment où sont écrites ces lignes, Paris accueille les nations du monde pour trouver des solutions contre la pollution des matières plastiques. La conception d’un traité juridique est à l’ordre du jour. « Si nous n'agissons pas, il y aura en 2050 plus de plastique que de poissons dans les océans », alerte la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna. Une calamité telle qu'elle fait émerger un septième continent en plein océan Pacifique que pourrait observer la Saoudienne Rayyanah Barnawi, première femme arabe à aller dans l’espace et à réaliser que cette matière « miracle »  issue des industries pétrolières de l’après-Seconde Guerre Mondiale est devenue, 70 ans après, un fléau planétaire. N’attendons pas ce temps pour faire cet horrible constat avec l’industrie du numérique. Vitalik Buterin, fondateur de la blockchain d'Ethereum, seconde cryptomonnaie après le Bitcoin, annonce vouloir réduire de 99 % sa production énergique. C’est un très bon signal.