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Salamnews

L’amour et le mariage




« MES PARENTS SONT MARIÉS DEPUIS 28 ANS ET ONT 4 ENFANTS.

Depuis plusieurs mois, le comportement de ma mère avec mon père a changé. Elle est distante, elle ne communique plus avec lui comme avant et ne se préoccupe pas de lui. Quand mon père essaye de lui parler, elle s’énerve. Mon père est un bon père de famille et un bon musulman. Elle dit qu’elle ne l’aime pas, que c’est son père qui l’a forcée à se marier et que depuis toutes ces années elle faisait semblant.
 
Mais je ne pense pas qu’une personne puisse faire semblant d’être heureuse pendant si longtemps. Avant, elle avait toujours le sourire et bien qu’ils se soient déjà disputés, comme tous les couples, leur relation a toujours été correcte. Cela me fait de la peine pour mon père, car il n’a rien fait pour mériter ça. Il parle de vendre la maison et de se séparer. Je n’ai pas envie qu’une chose pareille nous arrive. J’aimerais avoir vos conseils, s’il vous plaît. »

Najim, 19 ans

Chams en Nour

En effet, voilà une situation vraiment délicate, mais cela me paraît difficile que des enfants s’immiscent dans la vie intime de leurs parents. J’ai l’impression qu’après vous avoir élevés, vos frères et vous, votre mère souhaite vivre sa vie, retrouver sa liberté. Cela peut se comprendre si elle n’éprouve pas de sentiments pour votre père. Les sentiments ne se commandent pas comme on dit.

C’est à votre père de faire le point avec sa femme pour comprendre s’il s’agit d’un  mouvement passager ou d’un désir profond de changement. Il y a sûrement des secrets entre eux que même vous, leurs fils, ignorez. Dans les problèmes de couple, les responsabilités sont toujours partagées… Vous le découvrirez vous-même bientôt.

Chams en Nour, psychanalyste le Lundi 16 Juillet 2012


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La double onde de choc

Mohammed Colin - 23/10/2023
Au moment où nous mettons sous presse ce numéro dont le dossier, décidé il y a plusieurs semaines, porte sur le dialogue interreligieux à l’occasion des 50 ans du Service national pour les relations avec les musulmans (SNRM) de l’Eglise catholique, nous avons été heurtés au plus profond de nous-mêmes par la barbarie qui s’est abattue sur des civils israéliens et celle qui est ensuite tombée sur les civils palestiniens. Et il y a cette angoisse que le pire n’est toujours pas encore arrivé. Quand le sang d’enfants coule, à défaut de pouvoir sauver ces vies, nous nous devons de condamner ces actes abjects par tout ce qu’il y a en nous d’humanité. Ce nouvel épisode tragique nous rappelle tristement que le conflit dure depuis plus de 75 ans. La solution est résolument politique et le statu-quo mortifère auquel la communauté internationale s’est accommodée est intenable. Toutes les énergies doivent s’orienter vers la mise en oeuvre d’une paix juste et durable dans la région. Ébranlé par l’onde de choc de la tragédie du Moyen-Orient, comme si cela n’était pas suffisant, voilà qu’une nouvelle fois encore, le terrorisme sévit au sein de notre école, enceinte républicaine symbolisant l’avenir de notre nation. Hier Samuel Paty, aujourd’hui Dominique Bernard. Il est toujours insupportable de voir, au nom de la deuxième religion de France, qu’on assassine nos concitoyens, tue nos enseignants. Pire encore, de voir l’effet toxique à long terme sur notre tissu social si nous ne faisons pas preuve de résilience. En effet, il faut accepter qu’en démocratie, le risque zéro à propos d’attentats ne puisse exister sans remettre en cause l’État de droit. De même, il est illusoire de vouloir supprimer les divisions internes de notre société, de taire ses conflictualités aussi exacerbées soient-elles, car c’est le principe même de la démocratie. Pour être résiliant, nous devons apprendre à les assumer.