
© Guy Jeffroy / SIPA
DOMINATION. « Depuis 2004, le Maroc n’a pas franchi le premier tour de la CAN. Nous n’avons rien fait pendant que les autres travaillaient et continuaient à progresser », nous avait confié, un peu avant le début de la Coupe d'Afrique des nations 2013 (du 19 janvier au 10 février), Walid Regragui, entraîneur adjoint de la sélection des Lions de l’Atlas. Un cri du coeur en forme de sonnette d’alarme qui n’a pas suffi, encore cette fois-ci.
Comme l’Algérie et la Tunisie, le Maroc est passé à travers. C’est même presque une définition : quand la compétition se dispute en Afrique subsaharienne, les équipes du Maghreb n’y arrivent pas. Depuis 1976 et une victoire en terre éthiopienne du Maroc, aucune équipe maghrébine ne s’est imposée en dehors de sa zone géographique. À ce petit jeu, seule l’Égypte, sextuple vainqueur de l’épreuve, s’en sort. Et pourtant, ce ne sont pas les moyens ni les qualités qui manquent aux Maghrébins. Pour cette édition disputée en Afrique du Sud, les trois sélections maghrébines étaient certainement mieux armées individuellement que le Burkina Faso, finaliste de l’épreuve.
Grande messe du football africain
Pourquoi cet échec ? « On a l’impression que les Maghrébins ne mettent pas la même envie à disputer une Coupe d’Afrique des nations qu’à participer à un Mondial. À la différence des Subsahariens, qui fonctionnent plus comme une famille, on sent une démarche plus individualiste chez les Maghrébins. Et, quelque part, seule la Coupe du monde les intéresse parce que c’est l’événement dans la carrière d’un joueur », nous explique Frank Simon, journaliste ayant couvert dix Coupe d’Afrique des nations pour France Football.
Si le constat est devenu presque un refrain, lors de cette CAN 2013, ce sont des raisons conjoncturelles qui ont expliqué en grande partie les défaillances pour chacun des trois pays. En fin de cycle, la Tunisie n’était pas considérée comme une nation capable de bouleverser la hiérarchie et de se hisser parmi les meilleurs. Son sélectionneur, Sami Trabelsi, a jeté l’éponge après la sortie de route des Aigles de Carthage.
Le Maroc a aussi raté l’occasion de revenir sur le devant de la scène. Quasi invité surprise de la grande messe du football africain, après une qualification dans la douleur face au Mozambique, les Lions de l’Atlas ont manqué de vécu collectif pour réussir leur tournoi. Arrivé quelques mois avant la compétition, le sélectionneur Rachid Taoussi a dû constituer à la hâte un groupe de joueurs, en écartant certaines stars comme Marouane Chamakh ou Adel Taarabt.
Pourquoi cet échec ? « On a l’impression que les Maghrébins ne mettent pas la même envie à disputer une Coupe d’Afrique des nations qu’à participer à un Mondial. À la différence des Subsahariens, qui fonctionnent plus comme une famille, on sent une démarche plus individualiste chez les Maghrébins. Et, quelque part, seule la Coupe du monde les intéresse parce que c’est l’événement dans la carrière d’un joueur », nous explique Frank Simon, journaliste ayant couvert dix Coupe d’Afrique des nations pour France Football.
Si le constat est devenu presque un refrain, lors de cette CAN 2013, ce sont des raisons conjoncturelles qui ont expliqué en grande partie les défaillances pour chacun des trois pays. En fin de cycle, la Tunisie n’était pas considérée comme une nation capable de bouleverser la hiérarchie et de se hisser parmi les meilleurs. Son sélectionneur, Sami Trabelsi, a jeté l’éponge après la sortie de route des Aigles de Carthage.
Le Maroc a aussi raté l’occasion de revenir sur le devant de la scène. Quasi invité surprise de la grande messe du football africain, après une qualification dans la douleur face au Mozambique, les Lions de l’Atlas ont manqué de vécu collectif pour réussir leur tournoi. Arrivé quelques mois avant la compétition, le sélectionneur Rachid Taoussi a dû constituer à la hâte un groupe de joueurs, en écartant certaines stars comme Marouane Chamakh ou Adel Taarabt.
Victoire finale du Nigeria
Étant considérée comme la meilleure chance du Maghreb, l’Algérie s’est complètement ratée lors de cette CAN en Afrique du Sud. Les Fennecs, trop tendres, n’ont pas su compenser leur manque d’expérience pour s’extirper du fameux groupe de la mort. Muette en attaque face à la Tunisie et au Togo, l’Algérie court derrière ce trophée depuis 1990… Malgré ces circonstances conjoncturelles, le Maghreb n’a plus placé un seul de ses représentants en finale depuis 2004 et un match ayant opposé le Maroc à la Tunisie.
Avec 7 pays qualifiés sur 8 en quarts de finale, l’Afrique de l’Ouest a supplanté le Maghreb et a dominé de la tête et des épaules cette CAN 2013 avec une victoire finale du Nigeria. La prochaine édition prévue au Maroc, en 2015, sera peut-être l’occasion d’un retour en force des Nord-Africains. En Afrique, c’est toujours plus facile à la maison…