
Ils étaient nombreux, il y a un an, à espérer l’alternance ; à vouloir se débarrasser du sarkozysme. Les Français en avaient assez d’être sous tension. François Hollande devient le candidat du rassemblement et de l’apaisement. Parallèlement, le contexte économique en plein délitement annonçait la destruction massive d’emplois. C’est dans ces conditions que Hollande arrive au pouvoir. L’action politique se fera avant tout sur le terrain économique, en étant engagée sur les thèmes de l’emploi, de la réduction des déficits et de la relance économique en Europe. Au cours de la première année du président, tous les indicateurs économiques n’ont pourtant cessé de se dégrader, mettant en cause les prévisions optimistes du gouvernement.
Au mois de mars, on enregistrait le chiffre record de 3,22 millions de chômeurs. Et les prévisions ne voient pas d’amélioration. Les Français sont aujourd’hui déçus. Face à son impopularité, Hollande argue qu’un mandat ne se juge pas sur la première année et nous donne rendez-vous dans 4 ans. Il compte sur sa boîte à outils : emplois d’avenir, contrat de génération, accord de sécurisation de l’emploi contracté, mesures incitatives à l’entrepreneuriat… De ce point de vue, nous ne pouvons lui donner tort. Mais, déjà, beaucoup ont avalé des couleuvres.
Depuis plus de 30 ans, on promet aux résidents d’origine extra-européenne le droit de vote aux élections locales : une promesse reprise par Hollande qui est aujourd’hui en voie d’abandon. Autre mesure très attendue : pour éviter le « délit de faciès », une circulaire devait obliger les policiers, en cas de contrôle, à délivrer un récépissé. Abandonné aussi. Les promesses n’engagent-elles que ceux qui les entendent ?