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Hollande, un an après




Hollande, un an après
Ils étaient nombreux, il y a un an, à espérer l’alternance ; à vouloir se débarrasser du sarkozysme. Les Français en avaient assez d’être sous tension. François Hollande devient le candidat du rassemblement et de l’apaisement. Parallèlement, le contexte économique en plein délitement annonçait la destruction massive d’emplois. C’est dans ces conditions que Hollande arrive au pouvoir. L’action politique se fera avant tout sur le terrain économique, en étant engagée sur les thèmes de l’emploi, de la réduction des déficits et de la relance économique en Europe. Au cours de la première année du président, tous les indicateurs économiques n’ont pourtant cessé de se dégrader, mettant en cause les prévisions optimistes du gouvernement.

Au mois de mars, on enregistrait le chiffre record de 3,22 millions de chômeurs. Et les prévisions ne voient pas d’amélioration. Les Français sont aujourd’hui déçus. Face à son impopularité, Hollande argue qu’un mandat ne se juge pas sur la première année et nous donne rendez-vous dans 4 ans. Il compte sur sa boîte à outils : emplois d’avenir, contrat de génération, accord de sécurisation de l’emploi contracté, mesures incitatives à l’entrepreneuriat… De ce point de vue, nous ne pouvons lui donner tort. Mais, déjà, beaucoup ont avalé des couleuvres.

Depuis plus de 30 ans, on promet aux résidents d’origine extra-européenne le droit de vote aux élections locales : une promesse reprise par Hollande qui est aujourd’hui en voie d’abandon. Autre mesure très attendue : pour éviter le « délit de faciès », une circulaire devait obliger les policiers, en cas de contrôle, à délivrer un récépissé. Abandonné aussi. Les promesses n’engagent-elles que ceux qui les entendent ?

Mohammed Colin le Lundi 13 Mai 2013


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Edito

La double onde de choc

Mohammed Colin - 23/10/2023
Au moment où nous mettons sous presse ce numéro dont le dossier, décidé il y a plusieurs semaines, porte sur le dialogue interreligieux à l’occasion des 50 ans du Service national pour les relations avec les musulmans (SNRM) de l’Eglise catholique, nous avons été heurtés au plus profond de nous-mêmes par la barbarie qui s’est abattue sur des civils israéliens et celle qui est ensuite tombée sur les civils palestiniens. Et il y a cette angoisse que le pire n’est toujours pas encore arrivé. Quand le sang d’enfants coule, à défaut de pouvoir sauver ces vies, nous nous devons de condamner ces actes abjects par tout ce qu’il y a en nous d’humanité. Ce nouvel épisode tragique nous rappelle tristement que le conflit dure depuis plus de 75 ans. La solution est résolument politique et le statu-quo mortifère auquel la communauté internationale s’est accommodée est intenable. Toutes les énergies doivent s’orienter vers la mise en oeuvre d’une paix juste et durable dans la région. Ébranlé par l’onde de choc de la tragédie du Moyen-Orient, comme si cela n’était pas suffisant, voilà qu’une nouvelle fois encore, le terrorisme sévit au sein de notre école, enceinte républicaine symbolisant l’avenir de notre nation. Hier Samuel Paty, aujourd’hui Dominique Bernard. Il est toujours insupportable de voir, au nom de la deuxième religion de France, qu’on assassine nos concitoyens, tue nos enseignants. Pire encore, de voir l’effet toxique à long terme sur notre tissu social si nous ne faisons pas preuve de résilience. En effet, il faut accepter qu’en démocratie, le risque zéro à propos d’attentats ne puisse exister sans remettre en cause l’État de droit. De même, il est illusoire de vouloir supprimer les divisions internes de notre société, de taire ses conflictualités aussi exacerbées soient-elles, car c’est le principe même de la démocratie. Pour être résiliant, nous devons apprendre à les assumer.