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Éviter le séisme présidentiel




Les apparences sont sauves. Nous avons échappé à la prise par le Front national de plusieurs de nos départements. Désemparés, beaucoup de nos concitoyens au 1er tour des départementales s’étaient livrés à ce parti. D’autres n’ont pas daigné se déplacer mais n’en pensaient pas moins. Cette secousse de grande ampleur annonce pour la prochaine présidentielle la menace d’un séisme politique. 
En effet, avec amertume, il faut reconnaître que la montée de l’extrême droite, depuis sa qualification au 2e tour de l’élection présidentielle de 2002, atteint aujourd’hui un stade de maturité qui reconfigure l’espace politique et met le parti de la famille Le Pen en situation d’exercer le pouvoir. Si cela devait arriver, ce serait une tragédie sans précédent pour le vivre-ensemble depuis Vichy. Nous pouvons éviter une telle situation en nous mobilisant. Il ne s’agit pas de résister ni de se contenter d’une posture défensive. Il faut bel et bien passer à l’offensive.
Il existe des réservoirs immenses de voix qui peuvent se mobiliser en faveur des partis et des candidats républicains. À condition de ne pas monter une partie des citoyens contre une autre sur des questions ethnico-religieuses. Au contraire, nos concitoyens ont besoin de se sentir rassurés face aux défis économiques à l’heure de la mondialisation
et aux bouleversements inédits de leur quotidien. À charge aux politiques d’incarner ce destin collectif et non celui du délitement social. La France de sang et de culture mêlés doit s’assumer comme telle pour se positionner au meilleur dans la
compétition mondiale.


Mohammed Colin le Dimanche 10 Mai 2015


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Edito

Notre humanité entre l’IA et le carbone

Mohammed Colin - 12/06/2023
Pierre Boulle, auteur de La planète des singes, n’a pas eu le loisir de pianoter sur les smartphones mais sa vision d'une humanité qui régresse au stade de l’animal illustre bien les inquiétudes que génèrent aujourd’hui les technologies. Avec ChatGPT, c’est qu’à force de tout déléguer, en particulier notre réflexion, on peut craindre de s’affaiblir cérébralement. Bien sûr, certains diront que c’est une vieille rengaine dans l’histoire des technologies de l’information et de la communication. Des débats similaires sur le passage des cultures orales aux cultures écrites animèrent les échanges des élites d’autrefois. Socrate attribuait la primauté au propos oral sur l’écrit par exemple. Se questionner ne signifie pas refouler les évolutions techniques. C’est au contraire aider à penser le cadre pour une bonne intégration des outils. Dans le cas des IA, la venue de ChatGPT offre une nouvelle perspective pour réfléchir collectivement sur ce qui fonde notre humanité.  Au moment où sont écrites ces lignes, Paris accueille les nations du monde pour trouver des solutions contre la pollution des matières plastiques. La conception d’un traité juridique est à l’ordre du jour. « Si nous n'agissons pas, il y aura en 2050 plus de plastique que de poissons dans les océans », alerte la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna. Une calamité telle qu'elle fait émerger un septième continent en plein océan Pacifique que pourrait observer la Saoudienne Rayyanah Barnawi, première femme arabe à aller dans l’espace et à réaliser que cette matière « miracle »  issue des industries pétrolières de l’après-Seconde Guerre Mondiale est devenue, 70 ans après, un fléau planétaire. N’attendons pas ce temps pour faire cet horrible constat avec l’industrie du numérique. Vitalik Buterin, fondateur de la blockchain d'Ethereum, seconde cryptomonnaie après le Bitcoin, annonce vouloir réduire de 99 % sa production énergique. C’est un très bon signal.