Connectez-vous S'inscrire
Salamnews

Double deuil




Comme redouté, les cas de Covid-19, avec la chute des températures, sont repartis à la hausse, obligeant les autorités à reconfiner notre pays pour au moins un mois. Le dispositif, moins contraignant cette fois-ci, vise à ralentir drastiquement la transmission du virus tout en pénalisant le moins possible l’économie comme l’a annoncé le chef de l’État. L’accueil des élèves dans les écoles, collèges et lycées est assuré mais les cultes publics, notamment les offices religieux dans les mosquées, ne peuvent plus se tenir. Si les visites dans les Ehpad sont autorisées, c’est une nouvelle épreuve pour de nombreux seniors, parmi lesquels les chibanis à l’état de santé préoccupant qui ne se trouvent pas dans des résidences médicalisées mais plutôt dans des foyers.

L’émotion qu’a suscité  l’assassinat  de l’enseignant Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine n’a pas eu le temps de retomber qu’un nouvel attentat islamiste dans la basilique de Notre-Dame de Nice emporta trois autres personnes près de deux semaines plus tard. A l’heure du confinement, c’est un double deuil que nous partageons avec la communauté éducative de notre pays et les catholiques de France.

Il est certain que les jihadistes se servent des caricatures du Prophète pour amplifier leur propagande et ainsi recruter des candidats au terrorisme.  Pour autant, la France ne doit pas renoncer à défendre la liberté d’expression qui se trouve au fondement même de son histoire politique. Les musulmans de France, très attachés à cette valeur, savent bien que les caricatures publiées n’ont rien à voir avec l’image du Prophète qu’ils s’en font. ils ne se laisseront pas duper par les manipulations comme c’est le cas dans des pays musulmans avec les appels au boycott et aux manifestations.

Mohammed Colin le Lundi 9 Novembre 2020


Dans la même rubrique :
< >

Vendredi 17 Mars 2023 - 18:00 Les défis que nous pose TikTok

Edito | Tête d'affiche | Une Ville, une mosquée | Beauté | Business | Sport | De vous à nous





Edito

Notre humanité entre l’IA et le carbone

Mohammed Colin - 12/06/2023
Pierre Boulle, auteur de La planète des singes, n’a pas eu le loisir de pianoter sur les smartphones mais sa vision d'une humanité qui régresse au stade de l’animal illustre bien les inquiétudes que génèrent aujourd’hui les technologies. Avec ChatGPT, c’est qu’à force de tout déléguer, en particulier notre réflexion, on peut craindre de s’affaiblir cérébralement. Bien sûr, certains diront que c’est une vieille rengaine dans l’histoire des technologies de l’information et de la communication. Des débats similaires sur le passage des cultures orales aux cultures écrites animèrent les échanges des élites d’autrefois. Socrate attribuait la primauté au propos oral sur l’écrit par exemple. Se questionner ne signifie pas refouler les évolutions techniques. C’est au contraire aider à penser le cadre pour une bonne intégration des outils. Dans le cas des IA, la venue de ChatGPT offre une nouvelle perspective pour réfléchir collectivement sur ce qui fonde notre humanité.  Au moment où sont écrites ces lignes, Paris accueille les nations du monde pour trouver des solutions contre la pollution des matières plastiques. La conception d’un traité juridique est à l’ordre du jour. « Si nous n'agissons pas, il y aura en 2050 plus de plastique que de poissons dans les océans », alerte la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna. Une calamité telle qu'elle fait émerger un septième continent en plein océan Pacifique que pourrait observer la Saoudienne Rayyanah Barnawi, première femme arabe à aller dans l’espace et à réaliser que cette matière « miracle »  issue des industries pétrolières de l’après-Seconde Guerre Mondiale est devenue, 70 ans après, un fléau planétaire. N’attendons pas ce temps pour faire cet horrible constat avec l’industrie du numérique. Vitalik Buterin, fondateur de la blockchain d'Ethereum, seconde cryptomonnaie après le Bitcoin, annonce vouloir réduire de 99 % sa production énergique. C’est un très bon signal.