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Crise de valeurs




Crise de valeurs

L'euroscepticisme l’a finalement emporté lors des derniers suffrages européens et a consacré le Front natio­nal premier parti de France avec 25% des voix. Un coup de tonnerre dans le paysage politique qui n’émeut hélas plus grand monde.
Cette résignation est inquiétante. Sur­tout si l’on tient compte du contexte médiatico-politique national depuis quelques années, miné par les affaires Tapie, Cahuzac («Je vous mens les yeux dans les yeux»), l’affaire Bygmalion aux enjeux financiers dissimulés qui vient de faire voler en éclats le principal parti d’opposition, sans évoquer la vie privée des hommes politiques scénarisée telle une production de téléréalité…
C’est dire que les politiques sont jugés ne pasêtre à la hauteur des préoccupations des Français.
Face à l’insécurité matérielle à laquelle beaucoup de concitoyens sont confrontés et à des lendemains qui s’annoncent plus durs encore, les Français n’ont plus confiance dans les partis républicains qui ont exercé à tour de rôle le pouvoir.
Alors nombreux sont ceux qui ont estimé vain de se déplacer à l’isoloir pour y poser une voix parmi tant d’autres qui, au final, ne sera pas prise en compte et n’améliorera pas leur quotidien…
L’Europe, perçue à tort comme le fossoyeur du bien-être français, devient prétendument la prin­cipale responsable du déclin hexagonal. Nos politiques de piètre envergure n’ont pas hésité à l’incriminer, masquant ainsi leurs propres défaillances.
La classe politique irrespectueuse de ses devoirs à l’égard des citoyens à travers ses affaires financières et ses scandales à répétition a fait le lit de l’abstention − le véritable premier parti de France −, ayant rendu possible cette ascension fulgurante du Front national. Très bon mois de Ramadan. 


Mohammed Colin le Jeudi 10 Juillet 2014


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Edito

Notre humanité entre l’IA et le carbone

Mohammed Colin - 12/06/2023
Pierre Boulle, auteur de La planète des singes, n’a pas eu le loisir de pianoter sur les smartphones mais sa vision d'une humanité qui régresse au stade de l’animal illustre bien les inquiétudes que génèrent aujourd’hui les technologies. Avec ChatGPT, c’est qu’à force de tout déléguer, en particulier notre réflexion, on peut craindre de s’affaiblir cérébralement. Bien sûr, certains diront que c’est une vieille rengaine dans l’histoire des technologies de l’information et de la communication. Des débats similaires sur le passage des cultures orales aux cultures écrites animèrent les échanges des élites d’autrefois. Socrate attribuait la primauté au propos oral sur l’écrit par exemple. Se questionner ne signifie pas refouler les évolutions techniques. C’est au contraire aider à penser le cadre pour une bonne intégration des outils. Dans le cas des IA, la venue de ChatGPT offre une nouvelle perspective pour réfléchir collectivement sur ce qui fonde notre humanité.  Au moment où sont écrites ces lignes, Paris accueille les nations du monde pour trouver des solutions contre la pollution des matières plastiques. La conception d’un traité juridique est à l’ordre du jour. « Si nous n'agissons pas, il y aura en 2050 plus de plastique que de poissons dans les océans », alerte la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna. Une calamité telle qu'elle fait émerger un septième continent en plein océan Pacifique que pourrait observer la Saoudienne Rayyanah Barnawi, première femme arabe à aller dans l’espace et à réaliser que cette matière « miracle »  issue des industries pétrolières de l’après-Seconde Guerre Mondiale est devenue, 70 ans après, un fléau planétaire. N’attendons pas ce temps pour faire cet horrible constat avec l’industrie du numérique. Vitalik Buterin, fondateur de la blockchain d'Ethereum, seconde cryptomonnaie après le Bitcoin, annonce vouloir réduire de 99 % sa production énergique. C’est un très bon signal.