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Choisir le bon statut juridique pour sa société




Choisir le bon statut juridique pour sa société
Je suis coiffeuse et souhaite me mettre à mon compte, j’hésite entre l’entreprise individuelle ou bien la SARL, quelle structure me conseillez-vous ?

© D.R.
© D.R.
Djamel Louergli. Le choix de la structure juridique doit être un acte réfléchi, il s’agit souvent de la dernière étape d’un long processus. Avant, il est souvent conseillé d’étudier la rentabilité du projet par la rédaction d’un business plan et une étude de marché. Dans votre cas, si vous souhaitez exercer en tant que coiffeuse à domicile, vous pourriez opter soit pour une auto-entreprise, soit pour une entreprise individuelle, soit pour une EIRL. Dans ce cas de figure, les  investissements de démarrage ne sont pas importants, les risques sont limités.

En revanche, si vous souhaitez ouvrir ou racheter un salon de coiffure, la création d’une société comme une EIRL, une SARL ou une EURL peut se révéler appropriée. Au-delà de la forme juridique, un choix devra être opéré pour déterminer le régime fiscal et social de votre activité. Ce choix s’effectue en analysant votre situation personnelle et patrimoniale et cela afin de choisir la solution la plus protectrice, proposant l’imposition la plus faible et la protection sociale maximale. 

Sur Internet, des sites proposent des statuts types. Doit-on obligatoirement passer par un avocat ou bien un expert-comptable pour créer sa société ?

Djamel Louergli. Les sites Internet proposant des statuts types et des conseils sur la création d’entreprise sont nombreux. Il est vrai qu’avec un ordinateur équipé d’un traitement de texte il n’est pas difficile de remplir un statut type. Encore faut-il choisir le bon statut ! 
 
Les prestations proposées par l’avocat ou bien l’expert-comptable dépassent largement l’aspect simplement rédactionnel des statuts. Ces professions ont un réel devoir de conseil vis-à-vis de leurs clients. L’expert-comptable, grâce à sa connaissance du monde des entreprises et des affaires, est le conseiller privilégié du créateur d’entreprise. Il apportera des conseils sur mesure, en tenant compte des spécificités de votre activité. Vouloir réaliser une économie sur la rédaction des statuts peut se révéler plus onéreux dans la pratique, si des mauvais choix au démarrage sont effectués.

Des questions sur l’entrepreneuriat et la création d’entreprise ?
Envoyez-les à business@salamnews.fr.

Djamel Louergli, expert-comptable le Lundi 4 Octobre 2010


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Les défis que nous pose TikTok

Mohammed Colin - 17/03/2023
TikTok, soupçonné d’espionnage, est à présent banni des supports professionnels de la Commission européenne et du Parlement européen.  La France envisage elle aussi ce type de mesures pour ses fonctionnaires.  Le sujet interroge notre souveraineté mais aussi notre place dans le monde, dans la mesure où l’Europe n’a pas su mettre sur orbite des applications aussi puissantes que celles issues de la Silicon Valley ou de Shenzhen. Nous ne sommes plus dans le game ! Nos cerveaux – ingénieurs et designers –, tout comme nos millions d’usagers, sont captifs d’entreprises implantées sur l’axe Pacifique. À côté de cela, il y a d’autres enjeux que l’on peut qualifier de civilisationnels. Derrière ces interfaces que l’on croit insignifiantes se cachent des algorithmes sophistiqués dont l’un des buts est de faire émerger des intelligences artificielles.  Elles seront au cœur des prochaines révolutions industrielles. ChatGPT en est un avant-goût. Ces IA sont entrainées grâce à notre généreuse participation collective que représente notre travail quotidien non rémunéré. Par exemple, quand nous insérons, modifions ou légendons des photos, ce sont autant d’informations captées par ces algorithmes pour affiner leurs apprentissages.  Ces plateformes, conçues pour être addictives en ciblant le circuit neuronal de la récompense, sont un bouffe-temps qui altère la concentration des plus jeunes dans leurs études, quand il ne sert pas de bras armé au service du harcèlement scolaire. A propos de TikTok, le président de la République ne l’a-t-il pas qualifié de « premier perturbateur (psychologique)… chez les enfants et les adolescents » ? Ce mois du Ramadan est peut-être l’occasion de décrocher des usages parasites.