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Avec le sou




Avec le sou
L’été 2016 fut terrible. Le sang de nos concitoyens a coulé sur l’autel du fanatisme religieux. Personne ne fut épargné à Nice, femmes, enfants, hommes de tous horizons, jusqu’au prêtre lâchement exécuté à Saint-Étienne-du-Rouvray. Notre fête nationale fut endeuillée. Outre les vies volées, les corps meurtris, l’ennemi a souhaité atteindre les symboles de notre vivre-ensemble. Et par-dessus tout à nous diviser.

La polémique du burkini qui a mis mal à l’aise les Français de culture musulmane, y compris ceux qui l’abhorrent, a dû réjouir au plus haut point les stratèges de Daesh. Rien de mieux que de scinder la société française et de générer de la frustration et de la colère pour enrôler des esprits faibles. Nous devons faire preuve d’intelligence et de discernement pour lutter contre le terrorisme d’un genre nouveau et ne pas, au contraire, l’alimenter indirectement.

La réactivation de la Fondation des œuvres de l’islam de France est en ce sens une bonne nouvelle. Annoncée en grande pompe en 2005 par Dominique de Villepin alors Premier ministre, elle n’a jamais pu fonctionner pour finir par tomber aux oubliettes. Il aura fallu ce contexte d’urgence pour prendre conscience du danger que représente un islam uniquement dépendant du financement étranger. Et encore pire : un islam de France sans le sou.

Alors faisons fi de la polémique à propos de la nomination de Jean-Pierre Chevènement à la présidence de cette fondation. Il n’est pas illégitime, à moins de vouloir à tout prix un musulman. Tirons-en une opportunité ! Cette personnalité apparait, en réalité, comme étant un véritable atout de confiance auprès des bailleurs de fond face à une opinion publique toujours plus suspicieuse à l’égard du fait musulman.

Mohammed Colin le Mardi 13 Septembre 2016


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Edito

Les défis que nous pose TikTok

Mohammed Colin - 17/03/2023
TikTok, soupçonné d’espionnage, est à présent banni des supports professionnels de la Commission européenne et du Parlement européen.  La France envisage elle aussi ce type de mesures pour ses fonctionnaires.  Le sujet interroge notre souveraineté mais aussi notre place dans le monde, dans la mesure où l’Europe n’a pas su mettre sur orbite des applications aussi puissantes que celles issues de la Silicon Valley ou de Shenzhen. Nous ne sommes plus dans le game ! Nos cerveaux – ingénieurs et designers –, tout comme nos millions d’usagers, sont captifs d’entreprises implantées sur l’axe Pacifique. À côté de cela, il y a d’autres enjeux que l’on peut qualifier de civilisationnels. Derrière ces interfaces que l’on croit insignifiantes se cachent des algorithmes sophistiqués dont l’un des buts est de faire émerger des intelligences artificielles.  Elles seront au cœur des prochaines révolutions industrielles. ChatGPT en est un avant-goût. Ces IA sont entrainées grâce à notre généreuse participation collective que représente notre travail quotidien non rémunéré. Par exemple, quand nous insérons, modifions ou légendons des photos, ce sont autant d’informations captées par ces algorithmes pour affiner leurs apprentissages.  Ces plateformes, conçues pour être addictives en ciblant le circuit neuronal de la récompense, sont un bouffe-temps qui altère la concentration des plus jeunes dans leurs études, quand il ne sert pas de bras armé au service du harcèlement scolaire. A propos de TikTok, le président de la République ne l’a-t-il pas qualifié de « premier perturbateur (psychologique)… chez les enfants et les adolescents » ? Ce mois du Ramadan est peut-être l’occasion de décrocher des usages parasites.