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Salamnews

70 ans




Les 70 années de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Celle-ci reste cet horizon moral de notre temps, comme le dit si bien Robert Badinter, l’ancien ministre de la Justice.
Mais, dans la réalité, ces valeurs sont quotidiennement soumises à rude épreuve. Les politiques de plus en plus répressives, sous couvert de lutte contre le terrorisme, l’utilisation des armes de guerre contre les populations civiles, les camps d’internement comme ceux des Ouighours, en Chine, ou la persécution des Rohingyas, en Birmanie, illustrent l’affaiblissement croissant des droits humains à travers le monde.
La montée des extrêmes droites et autres partis populistes dans les principales démocraties risque, hélas, d’amplifi er le mouvement. Sans parler du dérèglement climatique, qui pousse des millions d’individus sur les dangereuses routes de l’exil, où la vie humaine ne vaut pas grand-chose.
D’ailleurs, le regretté Stéphane Hessel, celui qui participa comme témoin privilégié à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme, confi a il y a quelques années à Salamnews, avec un certain réalisme : « Le merveilleux programme de 1948 n’est encore qu’un programme… Faute de ressources financières pour certains pays et faute de soutiens politiques des gouvernements pour d’autres. » Il faudra donc à ce réalisme de la raison y associer l’optimisme de la volonté pour tenter
d’inverser la tendance.

Mohammed Colin le Lundi 12 Novembre 2018


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Edito

Les défis que nous pose TikTok

Mohammed Colin - 17/03/2023
TikTok, soupçonné d’espionnage, est à présent banni des supports professionnels de la Commission européenne et du Parlement européen.  La France envisage elle aussi ce type de mesures pour ses fonctionnaires.  Le sujet interroge notre souveraineté mais aussi notre place dans le monde, dans la mesure où l’Europe n’a pas su mettre sur orbite des applications aussi puissantes que celles issues de la Silicon Valley ou de Shenzhen. Nous ne sommes plus dans le game ! Nos cerveaux – ingénieurs et designers –, tout comme nos millions d’usagers, sont captifs d’entreprises implantées sur l’axe Pacifique. À côté de cela, il y a d’autres enjeux que l’on peut qualifier de civilisationnels. Derrière ces interfaces que l’on croit insignifiantes se cachent des algorithmes sophistiqués dont l’un des buts est de faire émerger des intelligences artificielles.  Elles seront au cœur des prochaines révolutions industrielles. ChatGPT en est un avant-goût. Ces IA sont entrainées grâce à notre généreuse participation collective que représente notre travail quotidien non rémunéré. Par exemple, quand nous insérons, modifions ou légendons des photos, ce sont autant d’informations captées par ces algorithmes pour affiner leurs apprentissages.  Ces plateformes, conçues pour être addictives en ciblant le circuit neuronal de la récompense, sont un bouffe-temps qui altère la concentration des plus jeunes dans leurs études, quand il ne sert pas de bras armé au service du harcèlement scolaire. A propos de TikTok, le président de la République ne l’a-t-il pas qualifié de « premier perturbateur (psychologique)… chez les enfants et les adolescents » ? Ce mois du Ramadan est peut-être l’occasion de décrocher des usages parasites.