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Salamnews

Salamnews n°83 - JUIN-JUILLET-AOUT 2023


 ACTUALITÉ 
- Des personnalités religieuses s’enchaînent contre Total
- Une femme arabe dans l’espace, une première
- Le dialogue par le jeu

 RELIGION 
- Hajj : face aux incertitudes de Nusuk, des nouveaux services qui font débat

 HORIZONS 
- ChatGPT, c’est Pharaon ou Moïse

 FOCUS Spécial INTELLIGENCES ARTIFICIELLES  
- L’accélération du monde digital
- Les intelligences artificielles sous leur meilleur et leur pire jour
- Nadir Ioulain : « Il est de notre responsabilité de stimuler les plus jeunes à la création »
 
 TÊTE D’AFFICHE  
- E-lham Bent IA : « Il est essentiel de guider mon développement de manière responsable »

 CULTURE  
- La Goutte d’Or, village parisien et concentré de planisphère à l’honneur
- De Paris à Marseille, hommage à Baya, icône de la scène artistique algérienne
- Multitude, le nouveau rendez-vous qui valorise la diversité culturelle en Seine-Saint-Denis
 
 DE VOUS A NOUS 
- Subir ou partir






Edito

Notre humanité entre l’IA et le carbone

Mohammed Colin - 12/06/2023
Pierre Boulle, auteur de La planète des singes, n’a pas eu le loisir de pianoter sur les smartphones mais sa vision d'une humanité qui régresse au stade de l’animal illustre bien les inquiétudes que génèrent aujourd’hui les technologies. Avec ChatGPT, c’est qu’à force de tout déléguer, en particulier notre réflexion, on peut craindre de s’affaiblir cérébralement. Bien sûr, certains diront que c’est une vieille rengaine dans l’histoire des technologies de l’information et de la communication. Des débats similaires sur le passage des cultures orales aux cultures écrites animèrent les échanges des élites d’autrefois. Socrate attribuait la primauté au propos oral sur l’écrit par exemple. Se questionner ne signifie pas refouler les évolutions techniques. C’est au contraire aider à penser le cadre pour une bonne intégration des outils. Dans le cas des IA, la venue de ChatGPT offre une nouvelle perspective pour réfléchir collectivement sur ce qui fonde notre humanité.  Au moment où sont écrites ces lignes, Paris accueille les nations du monde pour trouver des solutions contre la pollution des matières plastiques. La conception d’un traité juridique est à l’ordre du jour. « Si nous n'agissons pas, il y aura en 2050 plus de plastique que de poissons dans les océans », alerte la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna. Une calamité telle qu'elle fait émerger un septième continent en plein océan Pacifique que pourrait observer la Saoudienne Rayyanah Barnawi, première femme arabe à aller dans l’espace et à réaliser que cette matière « miracle »  issue des industries pétrolières de l’après-Seconde Guerre Mondiale est devenue, 70 ans après, un fléau planétaire. N’attendons pas ce temps pour faire cet horrible constat avec l’industrie du numérique. Vitalik Buterin, fondateur de la blockchain d'Ethereum, seconde cryptomonnaie après le Bitcoin, annonce vouloir réduire de 99 % sa production énergique. C’est un très bon signal.